Ses yeux brillèrent Lorsque la tête couronna Ses larmes coulèrent Lorsque la traversée fut complétée Il avait été témoin visuel et il avait aimé toucher de si près le mystère De celui qui émergea entièrement du corps de sa femme Ressentir les voiles qui furent traversés La magie de la puissance authentique Dans ce que la naissance était entièrement De fluides qui se déversaient Et d’une vie qui en sortait Participant entièrement de sa présence entière Qu’il contactait de ces multiples accès Être dans la vérité du vivant L’entendre vibrante dans chacune de ses cellules Il se laissait raisonner par la vibration sonore de ses sons gutturaux De ceux qu’elle émettait lorsqu’elle appelait son bébé Parlant avec son corps, les ancêtres, et les dimensions C’était comme si le son venait encoder de nouvelles inscriptions en lui Le préparant à la venue de l’enfant dans sa vie terrestre Il se savait initié de son initiation à elle Sa main devient soudain si grande Lorsque se plongea en dedans cette si petite nouvelle main Devenant lucide de son propre corps comme jamais depuis longtemps D’une minuscule humaine dans ses géants bras Il retira son tee shirt Et sur son torse nue Accolla celle devenue son enfant Faisant de lui un père Son émoi exhalant jusque dans les dimensions intergalactiques Sensations tactiles Sensation visuelles Sensations olfactives Sensations auditives Ça goûtait bon l’Amour
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Encore un peu sur le high des hormones
Des eaux de mères dans lesquelles j’ai eu le privilège de naviguer. Portée par les vagues du mystère et de l’abandon. Traversée par le vivant dans toutes les écritures avec lesquelles les histoires s’écrivent. Encore subjuguée par les souffleries du monde des rêves. Cette autre réalité visible. Ce qu’elle permet de mise en contact avec ces nouveaux humain.e.s en transition. Toujours aussi touchée par le regard qu’elles ont dans les yeux. À cet instant précis où leur enfant s’apprête à traverser le portail entre là-bas et ici. Flottant parmi les Mondes. Ce regard si clair, profond, franc. Leur âme au bord des yeux d’une netteté indescriptible. Tant les mots ne suffisent pas à exprimer son immensité. Mes mains caressant des cheveux comme une grand-mère. Massant des jambes comme une mère. La complicité d’une main dans la leur comme une soeur, une amie, une autre. Comme si toutes étaient unies avec elle. Toutes celles des nombreuses dimensionnElles. Je sens la vibration des contractions qui résonnent sur les os lorsqu’elles traversent leurs corps. Comme permettant un profond enracinement au sol de sa matérialité. Accompagné de la gravité sonore qui se dirige vers le sol. Un son rauque semblant puiser d’une profondeur de l’ailleurs. Jusqu'à indiquer le chemin de la Terre. Sécurisant l’espace pour l’esprit qui part retrouver l’enfant. L’agitation cellulaire qui s’opère de façon extraordinaire pour mettre en place le continuum. D’une aventure d’authenticité pure. De ces échanges complices et tactiles avec un père. D’une relation créée depuis plusieurs mois. Où d’un geste, d’un clin d'œil, d’un silence, des choses se disent. Des choses se ressentent, des choses s’apaisent. Devant le spectacle de leurs yeux qui brillent comme un ciel d'étoiles par milliers. Être là véritablement en toute considération de l’offrande. Témoin d’un premier souffle ou d’un dernier. De la vie d’un côté ou de l’autre. D’ici ou de là-bas. Les larmes salines d’eau de mère qui roulent sur mes joues. Le cœur emplit de vérités. Je suis rentrée et bientôt je repartirai à nouveau. |
AuteurAccompagnante aux passages de vie passionnée, vous pouvez aussi me suivre sur les réseaux sociaux @Tiffa La Doula. Archives
Octobre 2024
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