J’enfantais dans ma tanière le 23 octobre 2020, dans un enfantement libre et autonome accompagnée de mon partenaire de vie, mes enfants Marlon (2 ans et demi) et Isis (6 ans et demi) ainsi que ma chère amie après un chemin personnel de réflexions, de connaissances, de reprogrammations et d’appel du cœur.
Complété par des mois d'échanges avec mon enfant à naître, un bébé arc-en-ciel, avec qui j’ai pu communiquer tout au long de cette grossesse. Lorsque j’ai demandé à Isis de me raconter le récit de naissance de son petit frère né sous ses yeux encore étoilés, afin d’avoir sa vision et perception de son propre vécu, sans l’interrompre mais en accueillant, il en est ressorti une simplicité claire, nette et précise. Je l’ai laissé parler, prenant des notes puisque je voulais garder ce précieux souvenir. Puis, alors qu’elle était encore émue en me racontant le tout, son récit prenant fin, je lui ai posé une question; Entendre mes contractions, tu trouvais ça comment? N’est-ce pas il me semble, une question qui vise à vérifier si des croyances et programmes tels que la terreur, la peur et le traumatisme occasionnés par le bruit, le sang, ce qui pourrait arriver et j’en passe avaient une quelconque résonance avec le vécu de ma fille? Pourtant, elle n’avait pas adressé dans son récit quelconque mots à ce sujet. J’avais sonorisé du fond de mon Être lors de cet enfantement pendant plusieurs heures. Elle y était préparée, elle savait déjà ce que c’était, mais cette question m’est quand même venue à l’esprit. Sûrement un reste des topos chaotiques qui pouvaient m’avoir été fait à l’époque de mon deuxième enfantement. Ce fut donc intéressant de recevoir sa réponse. Celle-ci me ramenant à l’évidence et l'essentiel auxquels les enfants sont capables de nous ramener nous-même en tant qu’adulte. Je lui ai demandé son autorisation pour partager ce petit bout du récit. Un petit bout qui en dit grand. En fait, elle était même très heureuse que je puisse le partager et le transmettre. Car elle-même s’est déjà demandée, me posant la question: “Maman pourquoi les enfants ne savent pas comment l’humain arrive? Ils ne savent même pas c’est quoi un placenta.” C’est ainsi qu’à la question: Entendre mes contractions, tu trouvais ça comment? Isis, 6ans et demi, m’a répondu: Je trouvais ça magique! C’était incroyable, magique, je ressentais tout. Je circulais toute mon énergie pour que ce bébé là sorte, j’ai mis toute ma magie, tout ce que j’ai appris à l’école de Fées. Point à la ligne ! Et c’est vrai que le jour de mon enfantement, Isis me mettait de l’énergie dans mon ventre en y apposant ses mains. Elle faisait même des mouvements que l’on pourrait apparenter au Qi Gong ou à un Kamé Hamé Ha pour me faire parvenir de l’énergie du fond de la pièce. Elle avait déposé toutes sortes de petits objets à mon effigie et celle du bébé dont une petite tortue qu’elle m’avait offert spécialement pour l’enfantement. Elle me regardait avec toute cette tendresse et cette douceur, qui se déposait sur moi à chacun de ses touchers. Elle veillait à chaque détail comme si elle l’avait toujours fait. Elle observait avec aisance, la femme et la mère sauvage, mammifère qui se mettaient complètement à nue, dans toutes ses vulnérabilités et toute sa puissance devant elle. Et c’est donc un moment de vie à l’état pur que nous avons pu vivre ensemble. Un moment qui a ouvert à un espace immense de nos Êtres. Et je ressens avec certitude qu’elle a activement participé avec son frère à l’ouverture de l’espace et au passage de son petit frère. Dans les histoires de naissances, la fratrie est souvent sortie de l’équation. Selon mon vécu, ils peuvent pourtant y occuper une place vraiment importante. Je n’ai pas posé plus de questions puisque tout était résumé dans ces mots. Cette conversation et cette expérience m’ont démontré encore une fois que les enfants voient grand. Qu’ils savent beaucoup de choses que nous avons nous-même parfois oubliées. Ils m’apparaissent comme détenteurs d’ une vérité incroyable. Ils semblent comprendre d’emblée le cycle de la Naissance allant de paire avec la Mort, avec une aisance déconcertante pour beaucoup d’entre nous qui ne savons plus. C’est en tous les cas dans la confiance de cette grande compréhension de leur part, cette ultra sensibilité au subtil qu’ils ressentent amplement, que j’ai aimé que notre amie puisque les accompagner par sa présence lors de la venue au monde de leur frère. Cette réflexion avec Isis me rappelle combien je trouvais les adultes particulièrement faux quand j’étais jeune et que je ne comprenais pas pourquoi ils s’imposaient tant de mensonges. Je me dis aujourd’hui que je suis le prolongement de cette petite fille en quête de vérité. J’ai choisi un chemin de transparence pour mieux être vrai avec mes enfants et les enfants de la Terre. Je leur ai offert le cadeau de mon authenticité dans toute ma vérité et je n’en retire personnellement que de grands bienfaits et joies.
0 Commentaires
|
AuteurAccompagnante aux passages de vie passionnée, vous pouvez aussi me suivre sur les réseaux sociaux @Tiffa La Doula. Archives
Octobre 2024
|