Il y a plus de 8 ans, j’apprenais la grossesse de ma fille.
Je publiais l’échographie de ses 6 mois, emplie de joie et d’amour en vivant cette première grossesse à 21 ans à 5000km de ma famille. On m’écriva un message privé pour me dire ce que je devrais faire, selon une perception qui ne m’appartenait pas : “Ne pas publier d’échographie, parce que cela peut porter malheur, parce qu’on ne sait jamais.” On me citait même des exemples. J’ai souvent repensé à cela en devenant doula et à ce que je répondrais maintenant forgé de mon expérience. 7 ans plus tard, en 2019, je connaissais réellement le deuil périnatal. Et alors qu’on me parlait que j’allais forcément subir un curetage, qu’on me sortait des phrases toutes faites, j’accouchais librement à 4 pattes dans mon salon de ce fœtus dont j’ignorais l’apparence, apeuré de ce qui sortirait de mon corps mais libre. Libre des autres, de leurs désinformations, leurs croyances, leurs jugements. Je me remercie chaque jour de ne pas avoir attendu 3 mois pour en parler à ceux qui ont su me soutenir, moi et ma famille, dans notre processus de deuil, à mettre en Terre cet enfant étoile, à m'accueillir en larmes à pleurer la mort, la mort que j’ai porté dans mon utérus et tenu dans mes mains. Car cette grossesse a existé, cet enfant est dans notre lignée et que nous avons pu la reconnaître, nous reconnaître, reconnaître cette âme que j’ai porté au creux de mon ventre ces semaines durant. La plus belle des leçons est de ne pas avoir écouté les peurs des autres et de les prendre pour moi. Puisque j’ai récolté un cadeau inestimable, l’Amour. Une deuxième fois, j’ai vécu une autre grossesse qui s’est arrêtée prématurément. J’avais appris cette grossesse à 12h. À 15h, ma cousine m’appelait pour annoncer la mort de notre défunt Grand Oncle. Alors que je parlais pour ses funérailles quelques semaines plus tard, debout devant ces gens qui venaient l’honorer dans le rituel de la Mort et sa Mise en Terre, le sang de la Mort coulait entre mes jambes. On me présentait des condoléances pendant que j’en présentais moi aussi. Ce qui me réconfortait, c’est qu’ils étaient ensemble à l’opposé des âges et d’une Vie Terrestre remplit ou vide de souvenirs mais aimé dans chaque cas. Encore cette fois, le soutien était encore présent de cet entourage choisi, de la sagesse, un chemin de compréhension et de l’Amour, toujours. Je découvrais comme les trésors se trouvent en tout, même dans la mort. Encore faut-il la reconnaître, pouvoir reconnaître son vécu, permettre à l’autre la reconnaissance de son histoire. Les trésors se révèlent encore à moi aujourd’hui à travers le chemin de pacification que je marche. Ce ne sont pas forcément les personnes les plus proches par le lien de sang qui ont été présentes pour moi. C’est l’entourage que je me suis choisie, celui qui savait m’entendre, moi, mon histoire, sans jugement et avec bienveillance. Si j’avais conservé ce tabou, je n’imagine pas à quel point je me serais sentie encore plus seule. Seule et démunie. Ces deuils m’ont amené à ouvrir le livre de mes lignées transgénérationnelles, maternelle et paternelle et d’y voir de nombreuses corrélations avec ma propre histoire. J’ai choisi de comprendre ce qui se présentait à Moi, de libérer ce qui ne m’appartenait pas et d’honorer le chemin marcher par ceux qui sont nés avant moi qui me permettent aujourd’hui de faire autrement. J’ai eu cette chance que tout le monde n’a pas, la chance d’être informé sur le sujet et d’avoir aussi un partenaire qui s’est permis de vivre son deuil alors que le monde l’invisibilisait, nous permettant d’être deux à vivre le processus, de s’écouter, de s’entendre, de s’aimer. En plus de nos enfants sensibles et extraordinaires, de leur présence de cœur, de la place qu’ils ont pris pour prendre possession de leur histoire. Je n’oublierais pas les larmes de mon fils à l’enterrement de Vénus. Je n’oublierais pas celle de ma fille pendant plusieurs heures, ses yeux boursouflés, ces heures ou dans le silence de nos mots et le bruit de ses larmes, nous avons accueilli ses pleurs mêlés aux nôtres et entremêlés de tendresse. Je n’oublierais pas non plus toutes les personnes magiques qui ont croisé ma route sortie parfois de nulle part, les mots de mes enfants qui nous relient à l’invisible et au sacré, les mots et les gestes posés à notre égard, la tristesse de mon père qui se sentait trop loin et qui à travers mon histoire marchait sa propre histoire de père en me voyant faire autrement, les pleurs de mon partenaire, la profondeur de nos échanges, notre force, nos rires de Vie, tout ce qui s’en est suivi et qui se poursuit encore. Je n’oublie pas non plus, ma reliance à cette âme, ce qu’elle m’a chuchoté, d’avoir su entendre et écouter. Je n’oublie pas de me remercier de ce que je m’offre également pour marcher ma Vie sur Terre dans l’Essence-Ciel. Chacun de nous s’est offert une place dans ce deuil ensemble, dans la façon dont nous le vivions différemment mais toujours ensemble et autour du même point commun: l’Amour. Parfois ces pages du livre s’ouvrent à nouveau, nous replongeant dans ce chapitre qui n’est pas le plus facile. Mais chaque fois que ce chapitre se relit, une perception différente mêlée à plus de hauteur s’y ajoute permettant de voir la traversée accomplie. Je nous souhaite à tous d'être plus informé et de légitimer les vécus de chacun concernant le deuil périnatal afin de pouvoir accompagner avec bienveillance et plus de justesse. Ne jugez pas, soutenez. Le cœur n’a pas toujours besoin de mots pour entendre. Et si tu as un vécu un deuil périnatal, en cette journée de sensibilisation, je veux que tu saches, que ton histoire, ta vérité et ton vécu sont réels et que: TU ES RECONNU.E J’enfantais dans ma tanière le 23 octobre 2020, dans un enfantement libre et autonome accompagnée de mon partenaire de vie, mes enfants Marlon (2 ans et demi) et Isis (6 ans et demi) ainsi que ma chère amie après un chemin personnel de réflexions, de connaissances, de reprogrammations et d’appel du cœur.
Complété par des mois d'échanges avec mon enfant à naître, un bébé arc-en-ciel, avec qui j’ai pu communiquer tout au long de cette grossesse. Lorsque j’ai demandé à Isis de me raconter le récit de naissance de son petit frère né sous ses yeux encore étoilés, afin d’avoir sa vision et perception de son propre vécu, sans l’interrompre mais en accueillant, il en est ressorti une simplicité claire, nette et précise. Je l’ai laissé parler, prenant des notes puisque je voulais garder ce précieux souvenir. Puis, alors qu’elle était encore émue en me racontant le tout, son récit prenant fin, je lui ai posé une question; Entendre mes contractions, tu trouvais ça comment? N’est-ce pas il me semble, une question qui vise à vérifier si des croyances et programmes tels que la terreur, la peur et le traumatisme occasionnés par le bruit, le sang, ce qui pourrait arriver et j’en passe avaient une quelconque résonance avec le vécu de ma fille? Pourtant, elle n’avait pas adressé dans son récit quelconque mots à ce sujet. J’avais sonorisé du fond de mon Être lors de cet enfantement pendant plusieurs heures. Elle y était préparée, elle savait déjà ce que c’était, mais cette question m’est quand même venue à l’esprit. Sûrement un reste des topos chaotiques qui pouvaient m’avoir été fait à l’époque de mon deuxième enfantement. Ce fut donc intéressant de recevoir sa réponse. Celle-ci me ramenant à l’évidence et l'essentiel auxquels les enfants sont capables de nous ramener nous-même en tant qu’adulte. Je lui ai demandé son autorisation pour partager ce petit bout du récit. Un petit bout qui en dit grand. En fait, elle était même très heureuse que je puisse le partager et le transmettre. Car elle-même s’est déjà demandée, me posant la question: “Maman pourquoi les enfants ne savent pas comment l’humain arrive? Ils ne savent même pas c’est quoi un placenta.” C’est ainsi qu’à la question: Entendre mes contractions, tu trouvais ça comment? Isis, 6ans et demi, m’a répondu: Je trouvais ça magique! C’était incroyable, magique, je ressentais tout. Je circulais toute mon énergie pour que ce bébé là sorte, j’ai mis toute ma magie, tout ce que j’ai appris à l’école de Fées. Point à la ligne ! Et c’est vrai que le jour de mon enfantement, Isis me mettait de l’énergie dans mon ventre en y apposant ses mains. Elle faisait même des mouvements que l’on pourrait apparenter au Qi Gong ou à un Kamé Hamé Ha pour me faire parvenir de l’énergie du fond de la pièce. Elle avait déposé toutes sortes de petits objets à mon effigie et celle du bébé dont une petite tortue qu’elle m’avait offert spécialement pour l’enfantement. Elle me regardait avec toute cette tendresse et cette douceur, qui se déposait sur moi à chacun de ses touchers. Elle veillait à chaque détail comme si elle l’avait toujours fait. Elle observait avec aisance, la femme et la mère sauvage, mammifère qui se mettaient complètement à nue, dans toutes ses vulnérabilités et toute sa puissance devant elle. Et c’est donc un moment de vie à l’état pur que nous avons pu vivre ensemble. Un moment qui a ouvert à un espace immense de nos Êtres. Et je ressens avec certitude qu’elle a activement participé avec son frère à l’ouverture de l’espace et au passage de son petit frère. Dans les histoires de naissances, la fratrie est souvent sortie de l’équation. Selon mon vécu, ils peuvent pourtant y occuper une place vraiment importante. Je n’ai pas posé plus de questions puisque tout était résumé dans ces mots. Cette conversation et cette expérience m’ont démontré encore une fois que les enfants voient grand. Qu’ils savent beaucoup de choses que nous avons nous-même parfois oubliées. Ils m’apparaissent comme détenteurs d’ une vérité incroyable. Ils semblent comprendre d’emblée le cycle de la Naissance allant de paire avec la Mort, avec une aisance déconcertante pour beaucoup d’entre nous qui ne savons plus. C’est en tous les cas dans la confiance de cette grande compréhension de leur part, cette ultra sensibilité au subtil qu’ils ressentent amplement, que j’ai aimé que notre amie puisque les accompagner par sa présence lors de la venue au monde de leur frère. Cette réflexion avec Isis me rappelle combien je trouvais les adultes particulièrement faux quand j’étais jeune et que je ne comprenais pas pourquoi ils s’imposaient tant de mensonges. Je me dis aujourd’hui que je suis le prolongement de cette petite fille en quête de vérité. J’ai choisi un chemin de transparence pour mieux être vrai avec mes enfants et les enfants de la Terre. Je leur ai offert le cadeau de mon authenticité dans toute ma vérité et je n’en retire personnellement que de grands bienfaits et joies. Quand on y pense bien, la Naissance est le premier passage initiatique par lequel nous arrivons sur Terre. La Naissance nous insuffle la vie et elle a l’avantage de pouvoir être (majoritairement) vécue dans un processus de grossesse de plusieurs semaines et de la voir plus facilement venir contrairement à la Mort ce dernier passage de notre vie sur Terre que l’on ne voit pas toujours arrivée. Le bébé nous fait déjà signe physiologiquement à travers le corps puissant de la Femme Source de Vie jusque bouger pour nous montrer qu’il est bien présent. Il prévient déjà un entourage de sa venue en faisant pointer ce bout de ventre qui grossira au fil des mois. Là où la mort est le plus souvent un processus individuel sur le plan corporel, la Naissance se pointe à l’intérieur d’un corps pour déjà sollicité de l’accompagnement dans ce processus si grand mais aussi laisser le temps aux accompagnants et l’humanité de se préparer à sa venue et donc à ce grand passage. Dans un Monde où nous avons parfois oublié que le langage verbal n’est pas le seul moyen de communication, la grossesse qui nous fait souvent beaucoup rêvé, notre corps qui se met à changer, nous permet de rentrer en communication avec le bébé à venir qui met alors tout en oeuvre pour nous parler à travers nous et que nous puissions déjà l’écouter et l’entendre. L’écouter dans la profondeur de ce que lui aussi vit en devenant un humain qui vient vivre une expérience d’expansion de l’Amour sur cette Terre. Et donc, revenons, sur la Naissance, ce premier passage initiatique qui nous permet de venir sur Terre. Si l’humain, vient vivre une expérience d’expansion de l’Amour sur Terre, la Naissance ne devrait-elle pas être un premier passage conscient qui transmet déjà cette empreinte en lui ? L’enfant va lors de la Naissance, s’incarner pleinement pour aller prendre son premier souffle de vie au travers d’un processus d’ancrage lors du passage dans le bassin, ce tunnel qui est aussi relié au Chakra Racine, le Chakra de la base, de la base de la vie, de l’ancrage ! Tiens donc, un lien incroyable donc entre les initiations vécus par la mère et l’enfant. Le bassin, cette base où l’énergie circule entre Terre et Ciel, ce moment où l’âme choisira de venir s’ancrer complètement dans l’élan de la vie et ce parfait équilibre. Probablement plus évidemment que la Mort sur le plan Terrestre, l’arrivée dans la Vie et ses 9 mois nous laisse la chance de pouvoir l’accompagner en la préparant autrement avec des choix conscients et humanisés. Même dans tout ce mystère, la vie quand elle se présente nous fait des signes incroyables pour nous permettre de lui rendre hommage et permettre à l’enfant une arrivée sur Terre dans toute sa dignité. Je ne parle pas ici des cas particuliers où je pense particulièrement à un déni de grossesse à terme par exemple ou même là, un personnel, des équipes formées consciemment à la Naissance pourrait aussi permettre d’accompagner ce passage autrement. Je rêve de ce jour, où nous appellerons des doulas, formées aux passages des âmes pour accompagner parents et enfants dans le subtil et le matériel pour ces naissances inopinées. De ce jour, où nous référerons aux accompagnants.es aux passages de vie, lors de Naissances plus difficiles pour un soin post-naissance ou un rituel d’ancrage à ces enfants encore si connectés les premiers mois de vie pour leur permettre une base saine, ancrée et censée. De ce jour, où nous prendrons en compte consciemment l’enfant dans son individualité en le considérant pleinement lors de cette immense et incroyable initiation. Le processus de la Naissance est grand pour l’enfant qui passe d’un Monde où tout est vaste et légèreté à un corps physique étroit et limité dans la matière. Un corps qui lui permettra de s’ancrer à la Terre. Alors offrons-leurs une base béton d’ancrage et d’amour autant que nous le pouvons. Nous nous offrons en plus la récompense d’un monde ancré et aimant. Un cadeau pour l’humanité. Pensons-y, nos enfants sont le Monde de demain et toute vie commence par une Naissance. Pour en savoir plus sur mon service d'ancrage énergétique pour femmes enceintes et bébés, c'est par ici ! ♡
Quand je dis que je suis aussi accompagnante à l’avortement, on me regarde avec de grands yeux interrogateurs.
Une accompagnante à l’avortement, de que cé? On l’appelle aussi accompagnante à l’IG (interruption de grossesse) et son rôle est grand et tellement réconfortant. Elle accompagne les personnes qui font le choix d’une interruption de grossesse pour les soutenir, les informer et leur permettre des choix éclairés. Car oui, tu as le droit d’être informé.e, de savoir et d’être en conscience dans ce passage qui sera vécu. Elle t’accompagne dans la compréhension des différentes méthodes (médicamenteuse ou aspiration) afin que tu puisses prendre la décision qui te convient. Elle approfondit aussi chaque information complémentaires que le milieu médical te feront part afin que tu puisses prendre les décisions éclairées qui t’appartiennent. (faire l'échographie ou non, gestion de la douleur, dépistage itts, préparation du col...etc) Elle soutient aussi l’entourage et l’informe quand ceci se présente tel que Partenaire par exemple. Elle peut aussi intervenir pour te supporter dans ta logistique familiale tel que s’occuper des enfants, relevailles pour la maison. Elle est à l’écoute et sans jugements. Elle ne remet AUCUNEMENT ton choix d'IG en question, elle est là pour te soutenir et t'accueillir. Elle peut aussi accompagner lors de l’intervention médical que celle-ci est lieu à domicile (en cas d’IG par médicament par exemple ou en clinique d’avortement (et elle te reconduit aussi chez toi si tu as besoin afin que tu ne prennes pas ta voiture) Des accompagnantes à l’avortement de toutes les couleurs pour chaque personne Chaque doula à l’avortement à sa propre couleur. Elles ont souvent des expertises complémentaires et très pertinentes dans l’accompagnement qu’elles proposent. Elles sont certifiés par une formation. Certaines proposeront aussi des services holistiques, ce qui est mon cas. Visualisation guidée, passage d’âme, soin énergétique, travail sur les mémoires transgénérationnelles, accompagnement et soin de l’utérus, ainsi que des suggestions pour soutenir le corps, l’âme et l’esprit et tant d’autres possibilités qui donne sens et permet une pleine reconnaissance du vécu. Un accompagnement personnalisé à l’individu et humanisant pour que tu puisses rejoindre ton espace de paix dans l’expérience que tu vivras. Tu veux en savoir plus sur l’accompagnement à l’avortement, tu peux retrouver des informations et me contacter pour en savoir plus. Tiffa La Doula Suite à un échange avec Isabelle Challut du Centre Pleine Lune qui s'avère être une de mes deux merveilleuses formatrices comme Doula, je vous partage ici avec authenticité mon travail de recherche que j'avais fais pour compléter ma certification d'accompagnante à la naissance. Ça m'a pris un coup de pied invisible d'Isabelle pour oser le partager publiquement. Vous y découvrirez ma vision mais aussi le chemin parcouru comme individu, comme femme pour Être tout simplement. Merci Isabelle, parfois nos actes ont des conséquences bien plus grandes que ce que l'on perçoit. ![]()
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AuteurAccompagnante aux passages de vie passionnée, vous pouvez aussi me suivre sur les réseaux sociaux @Tiffa La Doula. Archives
Septembre 2022
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